Cellule de soutien / d'urgence
psychologique
Il peut parfois être utile de proposer aux salariés confrontés à des situations soudaines de forte tension une prise en charge ponctuelle spécifique afin de les accompagner dans la gestion de celles-ci.
Ceci pourra notamment être le cas:
Lors de la survenue d'un événement traumatique au sein d'un collectif de travail (violence envers un collaborateur ou la structure, accident du travail, décès d'un collègue,...).
Dans un contexte de tensions organisationnelles / fonctionnelles (dans le cadre d'une restructuration, d'un plan social, de changement de direction,...).
Intérêts de la cellule psychologique
La cellule de soutien (ou cellule d'urgence psychologique) autorise l'expression – et la reconnaissance – d'une souffrance dans un cadre régulé et sécurisé par la médiation du psychologue du travail. Celui-ci aide alors a mettre les mots sur les maux, informe les personnes des effets possibles d’un traumatisme ou accompagne les reflexions suscitées par un contexte en mouvement.
Sur le plan individuel, la cellule psychologique de soutien permet au salarié de partager un vécu en rompant en cela l'isolement que peut induire le traumatisme (par peur d’apparaître comme fragile, d'être jugé comme faible,...). La cellule d'urgence l'aide à mettre des mots sur des émotions, des ressentis et à intégrer l’événement dans son parcours de vie.
Sur un plan plus collectif, la cellule de soutien psychologique permet de maintenir la cohésion du collectif de travail, d'intégrer l’événement traumatique à l'histoire collective. Elle peut également permettre d'engager une réflexion sur les causes de la survenue de l’événement et ouvrir une réflexion sur des évolutions souhaitées / souhaitables.
Modalités pratiques
En pratique, l'organisation d'une cellule de soutien psychologique doit répondre à l'urgence du moment. Psychologue intervenant sur le Gard (Alès, Nîmes, Bagnols, Saint-Ambroix,...), je m'efforce de me rendre disponible afin d'intervenir dans un délais de 5 jours.
Mais urgence ne veut pas dire précipitation. Ainsi, il conviendra en amont de calibrer l'intervention en fonction de la nature de l’événement, de la taille du collectif concerné, de ses attentes,...
Le protocole d'intervention pourra ainsi mobiliser différentes phases / étapes dont notamment :
- Clarification des besoins : il s'agit d'un temps d'échange avec la direction de la structure concernée afin de prendre en compte les éléments de contexte, l'historique et les perspectives.
- Phase collective : c'est un temps d'échange organisé sur site. Ce temps permet d'offrir un cadre sécurisé pour l'expression des émotions associées à la situation. C'est également proposer aux participants des éléments de repère sur les incidences présentes / futures d'un traumatisme, les possibilités d'appui,...
- Phase individuelle : sur site ou bien par téléphone ou encore en visio, ces échanges individuels permettent aux salariés d'exprimer une souffrance plus intime que le groupe ne peut accueillir.
- Phase de débriefing :il s'agit de faire le point / bilan avec la direction de la structure afin d'alerter sur d'éventuelles fragilités perçues et d'engager, le cas échéant, une réflexion sur une démarche préventive (cellule de veille,...).